Le Parlement européen a adopté aujourd’hui une résolution demandant la libération immédiate de Mikheïl Saakachvili, ancien président géorgien, aujourd’hui en danger de mort et nécessitant un traitement médical d’urgence.

Depuis plus d’un an, il est soumis à des traitements inhumains, tortures psychologiques et physiques et tentatives d’empoisonnement.  Mikheïl Saakachvili est l’otage personnel de l’oligarque Bidzina Ivanichvili qui contrôle le pays et l’éloigne du chemin européen souhaité par une large majorité de Géorgiens. Le Parlement a appelé dans cette résolution à des sanctions à son encontre pour son rôle dans la détérioration du processus politique en Géorgie.

« Le maintien en détention de Mikheïl Saakachvili au péril de sa vie bloque les perspectives d’intégration européenne de la Géorgie. Il faut que les dirigeants européens s’impliquent directement pour obtenir sa libération » dénonce Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique président de la commission spéciale sur les ingérences étrangères.

« La Géorgie a été pour M. Poutine une répétition de la guerre qu’il mène désormais en Ukraine : coupures de gaz, destruction d’infrastructures vitales, cyberattaques, désinformation, jusqu’à l’invasion. L’enjeu pour les Européens est désormais simple : nous devons empêcher que la Géorgie ne devienne une seconde Biélorussie et agir pour obtenir la libération de Mikheïl Saakachvili. L’Europe doit là aussi faire preuve de courage et de puissance. Il est proprement inconcevable que l’homme qui fut l’ennemi public un de Poutine pendant dix ans et alerte sans relâche le monde sur la menace du Kremlin meurt dans une geôle. » conclut l’eurodéputé.