Guillaume Balas (S&D). – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, des indicateurs, il en faut. Il y en a sur le plan économique, il en faut dans le domaine social, pour que nous puissions évaluer.

Mais je voudrais vous faire partager une conviction. Quand nous avons un marché intérieur libre qui permet la circulation des travailleurs, s’il n’y a pas en même temps de la convergence sociale, c’est ce marché intérieur même qui est menacé. Plus grave encore, je pense que si jamais il n’y a pas de processus de convergence sociale, alors c’est l’Union européenne qui peut être menacée, car les voix anti-européennes, europhobes, qui prônent le repli nationaliste, prendront alors encore plus de puissance qu’elles n’en ont aujourd’hui.

Pour cela, il faut une méthode. Cette méthode, c’est de proposer des choses, quitte, au début, à être minoritaire, à ne pas être entendu par le Conseil. Tant pis! Au moins, les propositions existent. Le Parlement peut s’en saisir et nous pouvons vous appuyer et travailler avec vous.

Enfin, il faut commencer par des priorités. Si nous ne pouvons pas avancer à 28 au début, eh bien il y a la zone Euro; que cette zone Euro entraîne les autres, si nous ne pouvons pas agir ensemble tout de suite!

Voilà, Madame Thyssen, le triple A social ne doit pas être un mot, ce doit maintenant être une méthode.