Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, la réponse que nous attendons des chefs d’État ou de gouvernement, les 17 et 18 mars prochains, n’est pas de nous dire que c’est de la Turquie que dépend l’avenir de l’Union européenne. Ils doivent prendre leurs responsabilités, et elles sont criantes. Personne ne peut penser que l’afflux de réfugiés sera résolu uniquement par leur renvoi en Turquie. Si la preuve n’en n’avait pas été faite jusqu’à présent, je crois que le Conseil européen, qui s’est déroulé sur ce thème, le démontre.

Le Conseil européen de printemps est le rendez-vous – M. Dombrovskis l’a indiqué – pour vérifier l’état de l’économie européenne. Il y a là une passerelle à organiser afin de desserrer l’étau des politiques d’austérité et de permettre à l’Union européenne d’emprunter là où c’est nécessaire pour, à la fois, accueillir dignement les réfugiés et donner les moyens aux États, qui ont besoin de soutenir leur population après des années d’austérité, de le faire dans des conditions correctes. Ce Conseil européen doit résoudre une équation économique, mais il doit aussi être l’occasion d’un appel à la solidarité, ce qui suppose une capacité d’emprunt pour financer cette solidarité.