Le Parlement européen se prononcera de façon définitive pendant la dernière plénière de cette législature sur les nouvelles règles de gouvernance économique. Pour rappel, la commission des affaires économiques et monétaires avait adopté sa position sur ces trois rapports le 11 décembre 2023.

Pour la délégation de la gauche sociale et écologique, il n’y avait aucune urgence à réformer ces règles, suspendues depuis le Covid, et qui n’avaient de toute façon jamais été appliquées. C’est pourquoi nous voterons contre.

« C’est une perte de temps et d’énergie, pour un résultat à la fois absurde économiquement et dangereux politiquement. » explique ainsi la députée européenne Place publique Aurore Lalucq, en charge des questions économiques et monétaires.

La délégation appelle depuis des années à une refonte complète des règles de gouvernance économique, en commençant par celle des 3% de déficit et des 60% d’endettement par rapport au PIB, règles qui n’ont aucune légitimité économique. Nous avions d’ailleurs régulièrement dénoncé le Pacte de Stabilité et de Croissance (TSCG), dont les sanctions – très lourdes, peu crédibles et austéritaires – n’ont jamais été appliquées. Preuve, s’il en fallait une, de leur absurdité. Mais on ne peut accepter que la réforme des règles de gouvernance économique aboutisse à des règles encore pires.

« Ce texte est une véritable usine à gaz. Pire, il ne permet pas de garantir les investissements nécessaires des États-membres dans les secteurs stratégiques. Plutôt que de perdre du temps sur la meilleure manière de réduire nos déficits, on ferait mieux de travailler sur les moyens d’investir dans la réindustrialisation de l’UE, la transition écologique et son autonomie stratégique. » conclut Aurore Lalucq.