Le Parlement européen a massivement adopté la loi européenne de bannissement des produits du travail forcé.
« Dorénavant, les citoyens européens pourront s’habiller, se déplacer, téléphoner, sans crainte d’être complices de crimes contre l’humanité. La force d’attractivité du marché européen nous permet d’apporter cette contribution déterminante à la lutte contre l’esclavage dans le monde. Cela nous oblige » explique Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique.
« Je tiens à remercier la mobilisation sans précédent de la jeunesse, qui a renversé la table. C’est grâce à elle que ce nouvel instrument commercial va voir le jour et que les douanes européennes pourront bloquer, aux frontières de l’Union, les biens issus du travail forcé. 28 millions de travailleurs forcés – dont 2 millions de Ouïghours – seront ainsi protégés. Cet aboutissement – qui sera effectif en 2027 – doit également beaucoup au travail du S&D et à notre rapportrice Maria Manuel de Lemos Leitão Marques, que je tiens à remercier » poursuit l’eurodéputé.
« Conjuguée avec le devoir de vigilance des entreprises, l’interdiction d’importation des produits issus du travail forcé permettra aux victimes d’obtenir réparation de la part des entreprises responsables. Nous appelons ces dernières à agir sans attendre 2027 et nous leur rappelons que ces deux textes établiront, à leur avantage, des conditions de concurrence plus équitables dans le commerce international » ajoute l’eurodéputé.
« Le Parlement européen peut agir en matière d’affaires étrangères. A condition d’utiliser les bons leviers, à commencer par la politique commerciale ; mais aussi la politique environnementale, agricole, industrielle par exemple. L’Union européenne est le seul niveau qui permette d’agir face à nos compétiteurs comme face aux crimes du Parti communiste chinois. A condition d’en avoir la volonté politique là où nous avons la capacité institutionnelle de mener le combat » conclut Raphaël Glucksmann.