Le Parlement européen a adopté aujourd’hui un rapport appelant la Commission, le Conseil et surtout les autorités polonaises à prendre des engagements clairs pour mettre fin aux violations de l’État de droit dans ce pays.
« Malgré l’activation de la procédure dite de l’article 7 contre la Pologne, la situation s’est encore aggravée », dénonce Sylvie Guillaume, présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, « certainement parce que cette dernière ne croit pas dans la détermination du Conseil et de la Commission à agir pour protéger les droits fondamentaux » ajoute l’eurodéputée, membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.
Or les preuves de violations de l’état de droit sont accablantes, qu’il s’agisse de l’indépendance du pouvoir judiciaire, du système législatif et électoral et des menaces sur les droits fondamentaux et des minorités.
« Les attaques systématiques contre les personnes LGBTI+ sont inacceptables. Nous exigeons une réponse forte de l’Union » insiste Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place Publique membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures. « Pour être pris au sérieux, il faut conditionner les fonds et les aides au respect des droits fondamentaux » insiste l’eurodéputé.
« Parce que le respect de l’État de droit qui s’impose aux pays au moment de leur accession dans l’Union européenne est un principe non négociable dont on ne peut s’extraire après l’adhésion, nous continuons de plaider pour un mécanisme permanent d’évaluation du respect de celui-ci ainsi que des droits fondamentaux », concluent les membres de la délégation.