Le Parlement européen adoptera, aujourd’hui, mercredi 7 février, une résolution faisant le point sur les menaces pesant sur l’État de droit et la liberté de la presse en Grèce.

Pour l’eurodéputée socialiste Sylvie Guillaume, « La situation reste particulièrement inquiétante en Grèce. Tout d’abord, le Gouvernement a clairement utilisé des logiciels espions contre des journalistes et des personnalités politiques de l’opposition. L’absence de progrès dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Giorgos Karaivaz en 2021 dans un climat général d’intimidation, de violence verbale, de menaces de poursuites baillons et de surveillances impromptues par logiciels espions, démontre aussi que la sécurité des journalistes n’est toujours pas garantie ».

« Bien sûr, nous nous félicitons du projet de loi autorisant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels déposé au Parlement grec. Mais en aucun cas cette avancée indispensable ne doit servir à mettre sous le tapis les sujets où les autorités grecques ne respectent pas les valeurs européennes : les refoulements aux frontières, les mauvais traitements infligés aux migrants, l’explosion des féminicides ces dernières années et l’absence de poursuites contre les auteurs de ces crimes ou encore de prise en charge des victimes de viols, la détérioration de la liberté de la presse et du pluralisme des médias, l’absence de lutte contre la corruption, le manque d’indépendance de la justice constituent des problèmes majeurs sur lesquels nous devons agir pour empêcher une « orbanisation » de plus d’une démocratie européenne » conclut Sylvie Guillaume.