Aujourd’hui, Emmanuel Macron a obtenu le retrait de l’article 5 définissant le viol à l’échelle européenne de la directive sur les violences faites aux femmes.

Pour rappel, la délégation de la gauche sociale et écologique a activement mené campagne pour inclure cette définition du viol basée sur l’absence de consentement. Aussi, nous dénonçons une nouvelle fois vigoureusement l’opposition inflexible et rétrograde de la France à cette proposition.

La défense des droits des femmes devait pourtant être « la cause du quinquennat » d’Emmanuel Macron.

Les eurodéputés Renaissance, dont Stéphane Séjourné, avaient eux-mêmes soutenu l’inclusion d’une définition commune du viol au niveau européen et dénoncé la position de la France et les « argumentaires juridiques byzantins » avancés par celle-ci pour justifier ce blocage.

Désormais Ministre de l’Europe en France, Stéphane Séjourné défend donc une position qu’il avait qualifiée, il y a quelques mois, comme étant en « déconnexion totale avec la souffrance des victimes ».

Maintenant, le texte approuvé ce jour en trilogue doit être voté en plénière au Parlement européen. Nous déplorons l’absence de l’article 5 et cette opportunité cruellement manquée pour mieux protéger les femmes et harmoniser leur protection juridique au niveau européen. Pour autant, nous soutiendrons cette directive qui présente de nombreuses autres améliorations pour la lutte contre toutes formes de violences contre les femmes.

 

P.S. : Avant que la démagogie ne s’empare des réseaux sociaux au moment du vote, concernant différents amendements éventuels, il est crucial de souligner que si le Parlement européen devait adopter ne serait-ce qu’un seul amendement à ce texte, le projet de directive serait reporté à la prochaine législature et pourrait même être enterré.