Hier le Parlement européen et le Conseil ont trouvé un accord sur la révision du code frontières Schengen. Sylvie Guillaume, rapportrice socialiste pour le Parlement européen, est satisfaite du résultat obtenu.

Pour l’eurodéputée, « l’espace Schengen est l’une de nos réalisations les plus chères, au cœur même du projet de l’UE, permettant à plus de 400 millions de personnes de voyager sans restriction. Avec cet accord, nous avons protégé la libre circulation des personnes tout en répondant aux défis auxquels l’espace Schengen a été confronté au cours des dix dernières années. Nous avons obtenu des délais clairs et strictement limités en cas de réintroduction des contrôles aux frontières intérieures, nous avons également insisté sur les critères à respecter par les États membres s’ils souhaitent réintroduire des contrôles aux frontières intérieures, et nous avons défini des procédures harmonisées à appliquer aux frontières extérieures en cas de pandémies futures. ».

Désormais, les États membres de l’espace Schengen ne pourront rétablir des contrôles aux frontières qu’en dernier ressort, et avec un contrôle renforcé de la Commission européenne, pour une durée maximale de deux ans en cas de menace grave pour l’ordre public ou la sécurité intérieure. Une prolongation exceptionnelle d’un an maximum pourra être utilisée. Des règles claires s’appliquent aux frontières extérieures en cas de future pandémie, y compris des restrictions d’entrée et des garanties précises pour les voyageurs essentiels qui ne seront pas soumis à ces restrictions. Avant toute décision, les États membres devront évaluer l’efficacité, la proportionnalité et les effets secondaires d’une telle décision. La Commission européenne aura la responsabilité de coordonner les échanges entre les États Schengen partageant une frontière.

« Avec cette révision du code frontières Schengen, j’espère mettre un terme aux dérogations au principe de libre circulation, si nombreuses depuis 2015 qu’elles en étaient devenues la norme, et rendre à la Commission son pouvoir de sanction. Le chaos que nous connaissons à certaines frontières intérieures mais aussi parfois aux frontières extérieures doit cesser ! » conclut Sylvie Guillaume.