Aujourd’hui les députés européens interrogeront le Conseil et la Commission européenne sur les actions lancées en réponse au recul démocratique à l’œuvre en Pologne et en Hongrie.

« Il faut être clair : ni l’accueil courageux par les Polonais de nombreux réfugiés ukrainiens, ni la réélection de Victor Orbán dimanche dernier, ne sont au-dessus des valeurs fondamentales et de l’État de droit. Ces valeurs ne sont pas, et ne peuvent être, une variable d’ajustement s’adaptant au gré des circonstances » martèle Sylvie Guillaume, présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique.

« Le discours de Victor Orbán doit nous alerter : il y dresse la liste de ses opposants. Outre les classiques « Bruxelles, Soros, les médias internationaux » figure désormais le président ukrainien Zelensky. Victor Orbán n’est, ni plus ni moins, que le cheval de Troie de Vladimir Poutine au sein même de l’Union européenne, comme le sont les extrêmes droites dans tous les Etats membres, sujet dont nous débattons aussi pendant cette plénière. Cette menace sur nos démocraties justifie que nous ne cédions pas sur les valeurs fondamentales et l’État de droit, et que nous utilisions l’ensemble des moyens dont nous disposons. C’est pourquoi nous nous félicitons que la Commission européenne se décide enfin – même si elle a beaucoup tardé – à activer le mécanisme de conditionnalité pour défendre l’état de droit. » renchérit l’eurodéputée.

« Concernant la Pologne, la procédure a débuté en décembre 2017. Concernant la Hongrie, en septembre 2018. La présidence française du Conseil doit absolument faire avancer ces dossiers » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.