Le Parlement européen adoptera, aujourd’hui en plénière à Strasbourg, une résolution sur les négociations entre la Commission européenne et la Hongrie en matière de protection des fonds européens. Pour rappel, la Commission a enfin déclenché le mécanisme de conditionnalité de l’État de droit contre la Hongrie au printemps dernier, et gelé 7,5 milliards d’euros de fonds européens destiné à ce pays au mois de septembre.

« Soyons clairs : si la Hongrie a effectivement présenté 17 mesures correctives, très peu de choses ont été concrètement mises en oeuvre pour remédier aux menaces au budget de l’Union pointées par la Commission européenne. En outre, rien ne vient démontrer de réels changements du côté du régime de Viktor Orbán, qui persiste dans son choix de porter atteinte de façon systématique aux valeurs de l’Union européenne. Débloquer les fonds européens dans ce contexte et tant que Viktor Orbán piétine nos valeurs et se comporte comme un allié objectif de Poutine est pour nous une ligne rouge que la Commission européenne ne doit pas franchir » explique Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste notamment en charge de la commission LIBE au Parlement européen.

« En septembre dernier, une majorité du Parlement européen jugeait que la Hongrie dirigée par Viktor Orbán avait désormais quitter le champ démocratique, tant la liste des attaques menées par celui-ci contre l’État de droit est effroyablement longue[1] » ajoute l’eurodéputée.

« Il ne faut rien céder à Viktor Orbán, au contraire : il faut poursuivre fermement la procédure dite de l’article 7 et ne pas céder sur la suspension du versement des fonds du plan de relance de la Hongrie jusqu’à ce que le pays se mette en conformité avec les règles de l’Union européenne, auxquelles il a lui-même consenti en en devenant membre » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.

 

[1] Fonctionnement du système constitutionnel et électoral, indépendance de la justice ainsi que des autres institutions et les droits des juges, corruption et conflits d’intérêts, protection des données et de la vie privée, liberté d’expression, et notamment le pluralisme des médias, liberté académique, liberté de religion, liberté d’association, droit à l’égalité de traitement, y compris les droits des personnes LGBTIQ, droits des personnes appartenant à des minorités, y compris les Roms et les Juifs, droits fondamentaux des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés, droits économiques et sociaux.