La COP 15 sur la biodiversité va s’ouvrir au mois de décembre prochain au Canada avec deux années de retard, notamment du fait de la pandémie liée au Covid-19. Le Parlement européen tiendra un débat pendant cette plénière afin de faire entendre sa voix sur les mesures envisagées pour mettre un terme à la destruction des écosystèmes et faire de la biodiversité une priorité, avec des objectifs contraignants. C’est indispensable, tout simplement car la nature est au cœur de la vie sur terre, indispensable à la survie de l’humanité, qu’il s’agisse d’alimentation et d’eau, de protection contre les maladies ou de lutte contre la crise climatique.
Pour Éric Andrieu, eurodéputé socialiste notamment en charge des questions environnementales, « sachant que plus d’un million d’espèces animales et végétales sont menacées de disparition, ces deux années perdues sont un drame pour nos écosystèmes. Le fait que les conclusions de la COP 27 ne fassent aucune référence à la COP 15 est inquiétant pour la suite ».
« Si nous partageons tous les grands objectifs – protéger 30 % des terres et des mers, restaurer au moins 20 % des écosystèmes prioritaires – la question du financement bloque toujours, et c’est comme souvent le cœur du problème » précise l’eurodéputé.
« Mais il y a urgence et nous n’avons plus le temps de pinailler : la planète a besoin de changements profonds et systémiques, dans la façon de produire comme dans la façon de consommer. C’est tout notre mode de vie qui est à revoir » martèle Éric Andrieu.
« Parce que l’effondrement de la biodiversité est une composante de la crise écologique, avec la crise sanitaire, la crise climatique et la raréfaction des ressources non renouvelables, le manque d’ambition et de détermination des Gouvernements nous inquiète au plus haut point » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.