Depuis le précédent débat en séance plénière, le 17 septembre dernier, 2017 personnes sont décédées d’Ébola et 4007 personnes ont été contaminées. C’est pour cette raison que les socialistes français et européens appellent une nouvelle fois l’Union européenne à agir face à cette épidémie : la question est moins financière et relève davantage de la coordination des efforts européens.
« Pour vaincre Ébola, rien ne sert de se réfugier derrière nos frontières : pour réussir, c’est en Afrique que nous devons agir. Il est pour le moins étonnant que l’Europe mobilise sa défense pour intervenir face à l’État Islamique et soit incapable d’organiser une réponse cohérente pour lutter contre cette épidémie. Ébola a également un impact économique à prendre en compte, notamment sur les récoltes : nous devons nous pencher sérieusement sur les approvisionnements alimentaires si nous voulons éviter le chaos et encore plus de morts », alerte Gilles Pargneaux.
« La nomination prochaine d’un coordinateur européen est une nouvelle qui va dans le bon sens, car l’Union européenne et ses États membres ont la responsabilité à la fois politique et humanitaire d’offrir une réponse concrète à cette catastrophe. En parallèle de notre action en Afrique de l’Ouest, nous devons empêcher ce virus de proliférer en Europe », ajoute l’élu.
En tant que rapporteur de la décision sur les menaces transfrontières graves pour la santé, Gilles Pargneaux considère que « les États membres doivent renforcer la coordination de leurs politiques nationales au sein du Comité de sécurité sanitaire. Il est crucial d’effectuer un inventaire des installations sanitaires européennes susceptibles d’accueillir des patients ».
« Aujourd’hui, un ressortissant européen infecté par le virus Ébola en Afrique de l’Ouest a plus de chance de s’en sortir s’il est portugais que s’il est chypriote ou roumain. C’est inacceptable, et c’est pour cela que nous devons organiser un partage des ressources entre États membres », conclut l’eurodéputé.