Contact: Solange Hélin-Villes

GSM:+32476-510172

Strasbourg, le 22 octobre 2008

Les eurodéputés socialistes exigent des mesures drastiques et ambitieuses – telles que la fin des paradis fiscaux – pour éviter une répétition de la crise financière  et limiter son impact  sur la croissance et l’emploi en Europe.

« Le plan de sauvetage des banques décidé par le Conseil européen était indispensable pour éviter la faillite de notre système bancaire et protéger l’épargne de nos citoyens. En soutenant la résolution de ce Parlement européen sur les conclusions du sommet de Bruxelles, le groupe socialiste ne donne pas pour autant un chèque en blanc à la Commission européenne et au Conseil », déclare le chef de file des Socialistes européens, Martin Schulz.

Les Socialistes estiment que ce plan doit s’accompagner d’une action coordonnée des vingt-sept pour la sauvegarde des emplois en Europe alors que la récession menace.

« Nous avons besoin d’une meilleure gouvernance économique de la zone euro pour accompagner la politique monétaire de la Banque centrale européenne. La Commission européenne devrait en outre être chargée de piloter la surveillance des plans nationaux mis en place pour sauver les banques. Si l’Etat devient actionnaire d’une banque, il doit rendre des comptes au citoyen », estime Pervenche Berès, la présidente de la commission des Affaires économiques et monétaires au Parlement européen.

Les Socialistes jugent en outre qu’il est grand temps de s’attaquer au problème des paradis fiscaux par lesquels transite plus de la moitié des flux financiers mondiaux dont l’argent de la grande criminalité.

« On ne peut pas demander à nos citoyens de contribuer au sauvetage de leurs banques sans réclamer des comptes à ceux qui pratiquent la fraude fiscale et planquent leur argent dans des centres off shore », souligne Pervenche Berès

« Il n’y aura pas de stabilité à long terme du système financier mondial sans la fermeture de ces centres off shore. L’UE doit donner l’exemple dans ce domaine et faire pression sur les autres pays », insiste l’eurodéputée socialiste.

Les socialistes proposent d’inclure tous les acteurs financiers y compris les fonds d’investissement  spéculatifs dans les initiatives qui seront prises pour renforcer la supervision et la régulation des marchés financiers et du système bancaire.

« Les centres off-shore abritent 2/3 des hedge funds. Certes ces fonds spéculatifs ne sont pas responsables de la crise financière mais ils sont co-responsables d’une partie substantielle des dettes. Ils sont encore moins transparents que les autres acteurs du marché. Si ion veut éviter une nouvelle crise causée par un endettement excessif et le manque de transparence, ce serait une bonne idée de les inclure dans les nouvelles règles », souligne Poul Nyrup Rasmussen, le président du Parti socialiste européen, auteur d’un rapport sur les hedge funds.

Sur tous ces points, les Socialistes regrettent amèrement que les Conservateurs du Parti populaire européen n’aient pas soutenu ces revendications dans la résolution parlementaire.

Le Groupe socialiste continuera à apporter sa contribution à la réflexion globale sur la refonte du système financier mondial.