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Strasbourg, le 21 octobre 2008
Le Parlement européen a adopté aujourd’hui à Strasbourg le rapport portant sur la construction d’une « Alliance mondiale contre le changement climatique entre l’UE et les pays en développement pauvres et les plus vulnérables au changement climatique ». L’objectif de cet instrument est de permettre à ces pays de s’adapter le mieux possible aux conséquences du changement climatique dont ils sont les premières victimes.
Le porte-parole du Groupe Socialiste pour ce rapport, Pierre Schapira, a souligné que « les 60 Millions d’euros par an prévus par la Commission Européenne sont largement insuffisants pour répondre efficacement au défi immense que constitue la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement ».
Le groupe socialiste s’est par ailleurs montré très critique à l’égard de l’utilisation du Fonds Européen de Développement (FED) pour financer l’Alliance. Ce fonds qui n’est en effet pas inscrit au budget de l’UE, échappe au contrôle démocratique du Parlement Européen. « Le FED a déjà été largement utilisé pour financer de nouvelles initiatives et la Commission doit donc respecter son engagement à trouver de nouvelles sources de financement afin de préserver le FED », a déclaré le Coordinateur des socialistes à la Commission « Développement », Alain Hutchinson,
Les socialistes ont par ailleurs demandé que « l’utilisation du FED soit strictement contrôlée, afin que ces fonds servent bien à financer des actions de développement, et que le recours au FED soit limité à la première année de mise en œuvre de l’Alliance ».
En outre, les socialistes se sont clairement prononcés pour qu’un lien étroit soit établi entre le changement climatique la crise alimentaire actuelle. « L’Alliance doit s’attaquer aux causes profondes de cette problématique et proposer des pistes concrètes, comme la promotion de l’agriculture vivrière ainsi que la création de ceintures vertes autour des villes de moyenne importance » a indiqué Pierre Schapira.
Enfin, sur le sujet sensible des agrocarburants, les socialistes ont empêché la droite du Parlement d’utiliser l’Alliance pour donner carte blanche à leur production accrue dans les pays pauvres. Ils ont en effet demandé à la Commission d’élaborer des critères clairement identifiés, prenant en compte l’impact environnemental, social et économique de la production d’agrocarburants, ainsi que la priorité d’assurer la sécurité alimentaire avant de promouvoir l’agriculture d’exportation.