Monsieur le Président, je remercie Mme Lagarde d’être avec nous. Vous avez choisi, Madame, de poursuivre une politique monétaire dite d’assouplissement quantitatif pour soutenir l’activité économique, et nous sommes nombreux dans cette maison à avoir reçu cette annonce avec un certain soulagement car, du fait des égoïsmes nationaux et de l’idéologie dominante sur ce continent, nous n’avons malheureusement toujours pas de budget réel, ce qui est absolument incroyable et inconcevable pour la première puissance économique mondiale. Mais cette situation fait que beaucoup repose sur vos épaules et que votre politique doit être parfaite. Nous avons entendu énormément d’avancées dans votre discours, mais il manque encore un point, qui est celui de la spéculation. Sur ce point, je reste sur ma faim. Nous savons que les politiques d’assouplissement quantitatif ces dernières années ont certes soutenu l’économie réelle – il fallait le faire –, mais qu’elles ont aussi engendré une hypertrophie de la sphère financière, et je voudrais savoir ce que la Banque centrale européenne compte concrètement faire pour lutter contre la spéculation.