Le Parlement européen a adopté ce mercredi 10 février 2010 une résolution suite à l’échec de Copenhague. Par la voix de Gilles Pargneaux, membre de la commission de l’environnement, la délégation socialiste française a exprimé sa déception face à l’échec de Copenhague.

Dans les discussions avant Copenhague, Gilles Pargneaux, Vincent Peillon et Harlem Désir s’étaient battus en vain en faveur d’une taxe sur les transactions financières permettant de financer l’effort climatique des pays les plus pauvres. « Cette proposition aurait pourtant pu nous permettre d’aboutir à un accord dès Copenhague« , relève Vincent Peillon.

Pour Gilles Pargneaux, « nous devons nous tourner vers l’avenir et réussir la conférence de Mexico fin 2010. C’est pourquoi je me suis à nouveau battu pour la création d’une taxe sur les transactions financières. Malgré l’échec lors du vote d’aujourd’hui, je me félicite du ralliement de l’ensemble du groupe Socialistes et Démocrates – et au delà – à cette proposition. Par la lutte, nous progressons ! ».

« Un tel instrument financier rapporterait au moins 20 milliards d’euros par an ! Une somme considérable, qui permettrait aux pays en développement de lutter et de s’adapter aux changements climatiques, tout en mettant un frein aux activités spéculatives à l’origine de la crise« , insiste Gilles Pargneaux. Pour Vincent Peillon, « la crise a ouvert une véritable fenêtre d’opportunité pour réguler le capitalisme. Il faut l’utiliser avant qu’elle ne se referme et les socialistes doivent tout mettre en œuvre pour continuer à faire progresser cette proposition ».

Pour Gilles Pargneaux, « l’instauration d’une taxe carbone qui stigmatise les pays les plus pauvres et oppose les européens entre eux – ce que proposait Mme Dati dans un amendement retiré in extremis faute de soutien dans son propre groupe politique – ne peut pas permettre la conclusion d’un accord mondial. Ce retrait est un camouflet pour Mme Dati, pour l’UMP et pour le Gouvernement français, isolés dans leur propre famille politique européenne ».

 

Pour Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen, « la lutte contre le changement climatique, c’est aussi l’opportunité d’une politique industrielle innovante qui réconcilie croissance économique et protection de l’environnement ».