Quelques semaines après l’échec de la Conférence des Nations Unies sur le climat, Gilles Pargneaux reste engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Ce matin son amendement concernant la taxe sur les transactions financières a été accepté par les socialistes européens réunis en groupe parlementaire. Une version révisée du projet de résolution va donc être soumise aux autres groupes parlementaires et partis politiques pour amendement.

Celui-ci propose d’encourager l’Union européenne à faciliter la création d’une taxe de 0,01% sur les transactions financières. Elle rapporterait 20 milliards d’€ par an et permettrait aux pays en développement de remédier et de s’adapter aux changements climatiques. Cette contribution de type taxe Tobin pourrait être consacrée à la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts, ainsi qu’à la lutte contre la désertification. 

Vous trouverez ci-dessous, le texte de l’intervention de Gilles Pargneaux ce matin en groupe S&D au Parlement européen :

« Après l’échec de Copenhague, pas d’accord contraignant. Que de belles intentions.

Pour le 31 janvier, les éventuels signataires devaient transmettre leurs intentions pratiques: depuis rien… C’est la grande confusion, après la grande déception.

C’est pourquoi, les socialistes et démocrates, puis le Parlement européen doivent être à nouveau à l’avant garde de cette politique indispensable en faveur de la lutte contre le changement climatique.

Dans cette perspective, la  résolution des socialistes européens doit aller plus loin dans la façon dont doit être organisé le financement promis par les pays développés aux pays les plus pauvres de la planète.

Là aussi, nous devons aller plus loin que de bonnes intentions. C’est d’autant plus vrai que le 19 décembre 2009, des promesses ont été faites concernant une aide nouvelle et additionnelle de 10 milliards de dollars par an entre 2010 et 2012. Six mois plus tard, cette solidarité reste à définir. L’Union européenne s’est engagée à 7,2 milliards d’€, le Japon 11 milliards, les Etats-Unis 2,6 milliards, la France 1,26 milliards et le Royaume-Uni 1,2 milliards.

D’ores et déjà, on peut dire que ces aides ne seront pas nouvelles et très peu additionnelles.

En France, par exemple, seuls 150 millions d’€ (12%) viendront s’ajouter à des lignes de crédit déjà programmées ! Paradoxal !

Mais la France n’est pas seule à procéder de la sorte ! C’est vrai visiblement pour le Royaume-Uni, les Etats-Unis et d’autres !

Ainsi, si des promesses à court terme ont été faites, il faut les honorer.

C’est pourquoi, notre résolution doit aller plus loin dans la façon dont nous souhaitons organiser le financement vers les pays les plus pauvres. Pour cette raison, j’ai proposé que nous adoptions un amendement qui encourage l’Union européenne à faciliter la création d’une taxe de 0,01% sur les transactions financières qui rapporterait 20 milliards d’€ par an et qui permettrait aux pays en développement de s’adapter aux changements climatiques.

Cet amendement a obtenu, aujourd’hui, le soutien du groupe socialiste européen. Il sera par conséquent intégré au projet de résolution à soumettre aux autres partis politiques.

Il était temps que les socialistes européens prennent position sur la question du financement promis par les pays développés. »