Après la réunion, hier, du comité central d’entreprise extraordinaire de Total, Gilles Pargneaux, député européen, se dit « plus que jamais inquiet et peu rassuré pour l’avenir des salariés de la Raffinerie des Flandres à Mardyck. « La direction de Total a tout simplement botté en touche en annonçant la report à l’été de la décision de fermeture probable de la Raffinerie des Flandres à Mardyck »

Déjà, les réponses apportées lundi par Christophe de Margerie, président du groupe, dans sa lettre adressée à l’eurodéputé étaient « peu convaincantes » et « font planer aujourd’hui un avenir plus sombre pour l’économie du Dunkerquois »

« En même temps qu’il repousse sa décision à l’été, le Groupe Total témoigne d’une volonté, cachée jusqu’ici, celle d’annuler le grand arrêt des installations, initialement programmé en mars. Le grand arrêt aurait permis à la raffinerie de réviser son outil de production et lui permettre d’obtenir une autorisation d’exploitation pour les cinq années à venir. Renoncer à cette étape revient tout simplement à arrêter l’activité du Raffinage des Flandres. Par cette habile manœuvre, dont finalement personne n’est dupe, le Groupe Total confirme ses choix : continuer à faire des bénéfices, sans se soucier du sort de salariés qui participent pourtant à la réussite d’une entreprise. »

« De notre capacité à nous mobiliser dépendra l’avenir de la Raffinerie des Flandres et avec elle, de toutes les raffineries françaises. »