Après avoir cosigné une résolution sur le Venezuela avec une coalition droite – extrême droite, après avoir imposé un calendrier pour les auditions des commissaires désignés avec la même alliance, la droite européenne a aujourd’hui réitéré dans son choix de collaborer avec l’extrême droite plutôt qu’avec les partis démocratiques du Parlement européen. A deux reprises : lors du vote d’une résolution sur le budget 2025 de l’Union européenne d’une part, lors d’un débat sur la politique migratoire d’autre part.
Pour Raphaël Glucksmann et Nora Mebarek, Présidents de la délégation française du groupe S&D, « le Parti Populaire Européen a choisi la rupture et de briser tous les tabous qui structuraient la vie du Parlement depuis sa création. Le groupe de la droite jadis “pro-européenne” a choisi de faire alliance avec l’extrême droite européenne. C’est un tournant dangereux. Nous dénonçons ce choix stratégique du Parti Populaire européen avec la plus grande fermeté ».
« Quand en juillet nous avons accepté de voter en faveur d’Ursula von der Leyen, c’était pour faire barrage à l’extrême droite. Force est de constater que la droite ne souhaite pas ce barrage ; au contraire, elle souhaite s’allier avec les partis les plus xénophobes et poutinistes du continent. Dont acte. Nous réaffirmons notre ligne : combattre l’extrême-droite partout, toujours. Notre cordon sanitaire ne souffrira d’aucune exception » ajoutent les deux eurodéputés.
« La famille politique héritière de Robert Schuman perd son âme. L’avenir de l’Europe ne peut se bâtir sur des alliances avec des forces qui rejettent ses valeurs fondamentales. Nous serons les garants des principes constitutifs de l’Union, même lorsque nous prenons le risque d’être minoritaires. Tous les groupes qui partagent ces principes doivent désormais mettre les conservateurs européens face à leur responsabilité. » concluent Nora Mebarek et Raphaël Glucksmann.