Appelés à se prononcer en deuxième lecture sur la directive sur le temps de travail, les socialistes français se félicitent de l’adoption du rapport du député socialiste espagnol Alejandro Cercas, qui limite le nombre d’heures de travail à 48h par semaine et met fin au régime de dérogation, dit opt-out. Autre victoire: le temps de garde, même inactif, sera comptabilisé comme du temps de travail.

Harlem Désir se félicite « de ces deux acquis qui protègeront les droits des travailleurs dans toute l’Europe contre les horaires abusifs« .

« C’est une immense victoire pour le Parlement, et un désaveu cinglant pour le Conseil et la Présidence française qui proposaient l’extension de l’opt-out et un plafond de 65 heures par semaine« , poursuit le vice-président du Groupe socialiste au Parlement européen, chargé des affaires sociales. « Désormais, nous devons gagner la dernière bataille en conciliation face à un Conseil, dont la majorité a tourné le dos à l’Europe sociale. »

Yannick Vaugrenard, était intervenu en séance plénière lundi pour s’étonner qu' »à l’heure du chômage technique généralisé et des plans de licenciements qui se multiplient sur tout le continent, le patronat et les chefs d’Etat et de gouvernement aient souhaité imposer 65h de travail à un salarié« .

Il se félicite du vote du Parlement européen qui va dans le sens de la cohérence et qui va au crédit de l’Union européenne. « Nous ‘subventionnons’ des secteurs industriels entiers pour éviter les licenciements », précise-t-il encore, en étant  heureux que les socialistes, en particulier, aient réussi à protéger les salariés dans leur emploi lorsqu’ils sont encore dans l’entreprise.

« Un coup d’arrêt vient d’être porté à cette forme de dumping social. C’est une victoire de la gauche européenne avec l’appui de la Confédération européenne des syndicats« , ajoute Bernard Poignant, Président de la Délégation socialiste française au Parlement européen.

« Nos amendements préservent la santé des médecins et des autres travailleurs qui effectuent des gardes, mais ils protègent aussi les patients« , a précisé le vice-président de la commission de l’emploi et des affaires sociales Jean-Louis Cottigny, aux côtés de collègues parlementaires et de syndicalistes européens lors de la manifestation du 16 décembre à Strasbourg pour défendre le rapport Cercas.

Strasbourg, le 17 décembre 2008