Le Parlement européen a voté à une écrasante majorité pour bannir du marché européen les produits issus du travail forcé.

« Nous voulons que les citoyens européens puissent s’habiller, se déplacer, téléphoner, sans crainte d’être complices de crimes contre l’humanité. Et nous entendons utiliser la force d’attractivité du marché européen pour éradiquer l’esclavage. » explique Raphaël Glucksmann, qui a négocié la résolution pour le groupe socialistes et démocrates.

« Le message envoyé à la Commission est très clair : nous voulons un instrument commercial bannissant les importations des produits de l’esclavage et nous le voulons au plus vite. Nous demandons que les douanes européennes puissent bloquer, aux frontières de l’Union, ces biens suspectés d’être issus du travail forcé » poursuit l’eurodéputé Place Publique.

« Conjuguée avec le devoir de vigilance des entreprises, l’interdiction d’importation des produits issus du travail forcé devra également permettre aux victimes d’obtenir réparation de la part des entreprises responsables. Nous ferons part d’une vigilance extrême vis-à-vis de la proposition de la Commission » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.