Le Parlement européen adoptera aujourd’hui en procédure d’urgence, l’initiative proposée par la Commission européenne « CARE » – Cohesion’s Action for Refugees in Europe – afin de faciliter l’utilisation des fonds du FEDER et du FSE pour faire face à la crise migratoire et humanitaire engendrée par l’agression de Vladimir Poutine contre l’Ukraine, ce dont se félicitent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.
Pour Nora Mebarek, eurodéputée socialiste vice-présidente de la commission du développement régional, « une nouvelle fois, l’Union européenne démontre qu’elle est capable d’agir dans l’urgence, tout comme au moment de la pandémie de Covid-19 où la politique de cohésion a été adaptée afin de contrer les conséquences sociales et économiques de cette guerre. Ici, ce sont 3 milliards d’euros qui devraient être destinés à aider immédiatement les réfugiés ukrainiens ».
« Bien sûr, nous sommes tous conscients que ce montant sera insuffisant. C’est une aide humanitaire d’urgence pour les États et les régions situés en première ligne. Nous la soutenons, mais nous appelons à la cohérence : la politique de cohésion doit rester une politique de long terme, pour investir dans les énergies renouvelables par exemple. Elle doit servir à nous sortir de notre dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie et ne plus financer ainsi l’effort de guerre du Kremlin » ajoute l’eurodéputée.
« Cette crise est un révélateur de nos carences qu’il nous faut combler le plus rapidement et le plus résolument possible : défense, autonomie stratégique, énergétique, transition juste, souveraineté alimentaire. Il est clair qu’à moyens européens constants nous n’y parviendrons pas, c’est pourquoi nous proposons un nouveau Plan de relance et de résilience européen, en repensant le financement du budget communautaire et en ayant bien à l’esprit d’éviter toutes les lacunes identifiées pour celui actuellement à l’œuvre » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.