Les députés socialistes et démocrates au Parlement européen font une nouvelle fois pression sur le constructeur automobile Renault pour qu’il règle les cas de plusieurs de ses anciens salariés, victimes en 2009 d’un plan social.

 

En cause, l’aide de 24,5 millions d’euros du Fonds européen de mondialisation sollicitée par l’entreprise française pour financer un plan de licenciements volontaires en 2009. Cette aide doit recevoir le feu vert du Parlement européen, la semaine prochaine à Strasbourg.

 

Les socialistes et démocrates ont déposé un amendement qui ramène à 17,4 millions d’euros le montant de l’aide car Renault n’a pas respecté tous ses engagements vis-à-vis de tous ses salariés licenciés.

 

« Plusieurs salariés, nés en 1952, 1953 et au début de l’année 1954, qui faisaient partie de ce plan de départ volontaire, pourraient être privés de ressources pendant 20 mois. Ils n’auront plus droit au chômage et ne pourront pas accéder à leur pension en raison du report de l’âge légal de la retraite décidé par le gouvernement français, après le début du plan social. Ils ne pourront pas non plus bénéficier des aménagements de fin de carrière liés à la pénibilité du travail en usine ou aux carrières longues.

 

C’est pourquoi, nous demandons à la direction de Renault, depuis des mois, de se pencher sérieusement sur ces cas critiques et de trouver des solutions satisfaisantes, comme l’ont fait d’autres grandes entreprises confrontées à des situations similaires.

 

Jusqu’à présent, le groupe Renault est resté sourd à nos appels. Il se borne à proposer des missions d’intérim à des personnes auxquelles il a assuré que leur licenciement serait synonyme de retraite. Le comportement de Renault dans cette affaire est proprement scandaleux.

 

Le Conseil des ministres veut sanctionner les Etats membres qui ne respectent pas le pacte de stabilité ; nous, nous voulons sanctionner les entreprises qui ne respectent pas le pacte social », déclarent le porte-parole du groupe S&D pour le budget Göran Färm, la présidente de la commission Emploi et Affaires sociales Pervenche Berès et l’eurodéputée membre de la commission des budgets, Estelle Grelier.