Le Parlement européen a voté aujourd’hui le retrait de l’Union européenne du Traité sur la charte de l’énergie (TCE).

« Ce traité fonctionne comme une assurance vie pour les énergies fossiles avec un effet dissuasif dangereux sur nos politiques climatiques » explique Aurore Lalucq, eurodéputée Place publique.

Il permet aux investisseurs dans le secteur de l’énergie d’attaquer les États devant un tribunal arbitral privé et demander des indemnisations colossales s’ils estiment qu’une décision, en faveur de la transition énergétique par exemple, risque d’affecter la rentabilité de leurs placements.

« Cela revenait à permettre aux acteurs des énergies fossiles d’agir contre l’Accord de Paris et le Green Deal ! » ajoute l’eurodéputée.

Une aberration que nous avons dénoncée lors d’une intense mobilisation politique et citoyenne qui a porté ses fruits contre ce texte incompatible avec nos ambitions climatiques. Face à cette contestation, une dizaine de pays, dont la France, ont annoncé leur décision de retrait unilatéral du TCE et la Commission a proposé une sortie coordonnée de tous les États membres et de l’UE comme nous le demandions au Parlement.

Pour Aurore Lalucq, « si nous regrettons que le retrait coordonné n’ait pas été possible à ce stade, certains États souhaitant encore rester partie au traité, c’est néanmoins un grand pas pour enterrer définitivement le TCE et un message clair à ces pays pour en sortir. Cette victoire vient en outre enfoncer un clou supplémentaire contre les mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États, système au service avant tout des intérêts des grandes multinationales. On ne peut que s’en féliciter ! ».

« Dès mon élection en 2019, j’avais fait de la sortie de ce traité climaticide un objectif de mon mandat. Le terminer par ce vote est particulièrement réjouissant. C’est une victoire pour l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique, objectifs qui doivent passer avant les bénéfices des entreprises du secteur énergétique. C’est le retour à la primauté du politique » conclut Aurore Lalucq.