La Commission européenne a autorisé hier, quelques heures seulement après avoir reçu l’avis positif de l’Agence européenne des médicaments, un deuxième vaccin pour lutter contre la COVID-19. Les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique s’en félicitent : les évaluations sont efficaces sans pour autant être bâclées. C’est un gage de sérieux propre à renforcer la confiance des citoyens. Il faut d’ailleurs le noter, les goulets d’étranglement dans le déploiement des vaccins sont à rechercher dans les États membres, comme la France qui n’a pas correctement anticipé l’arrivée des vaccins et la logistique nécessaire à leur diffusion.

« Mais attention, tout n’est pas parfait pour autant dans l’attitude de la Commission européenne », précise Éric Andrieu, Vice-président socialiste du groupe S&D membre de la commission en charge de la santé et de l’environnement. « Il y a deux mois, la Commission européenne s’était engagée, par la voix de la Commissaire à la santé, à faire la transparence sur le contenu des contrats. À ce stade, nous n’avons rien, pas même une salle sécurisée où nous pourrions consulter ces contrats en attendant leur diffusion publique » s’insurge l’eurodéputé. « Le secret des affaires ou la propriété intellectuelle ne peuvent en aucun cas déposséder les élus de leurs prérogatives, qu’ils tiennent directement des citoyens. L’intérêt général est au-dessus de l’intérêt des multinationales » ajoute l’eurodéputé.

« Grâce à la bourde de la secrétaire d’État belge, nous avons connaissance des tarifs des différents vaccins. Les différences sont colossales et nous devons légitimement connaître les justifications à ces différences tarifaires. L’audition organisée mardi prochain par le Parlement européen doit permettre d’en savoir plus » ajoutent les membres de la délégation.

« Enfin, nous souhaitons également revenir sur les déclarations du porte-parole de la Commission européenne hier, laissant entendre que les doses supplémentaires obtenues par l’Allemagne proviendraient des doses négociées par la Commission européenne. Ces dernières devaient être allouées selon la population de chaque État membre. Il y aurait là une rupture d’égalité majeure entre les citoyens européens parfaitement scandaleuse » concluent les membres de la délégation.