Aujourd’hui, le Parlement européen approuvera l’utilisation des revenus des avoirs russes gelés pour financer jusqu’à 35 milliards d’euros de prêts à l’Ukraine. Cette concrétisation des engagements pris par le G7 en juin est une étape importante dans notre soutien à l’Ukraine.

« Mais ce n’est qu’un premier pas, et il est impératif d’en franchir un autre, décisif : saisir la totalité de ces avoirs russes immobilisés en Europe » souligne Raphaël Glucksmann, co-président de la délégation française du groupe S&D.

« Nous réaffirmons notre engagement total à soutenir l’Ukraine jusqu’à la victoire, et aussi longtemps que nécessaire. L’utilisation des revenus de ces avoirs – ces derniers sont estimés à 260 milliards d’euros, dont plus de 200 milliards détenus au sein de l’Union européenne – est un début encourageant, mais il faut aller plus loin pour combler les besoins massifs de financement de l’Ukraine, évalués à près de 500 milliards de dollars par la Banque mondiale. Dans un contexte international incertain, marqué par l’échéance des élections américaines et leurs possibles conséquences sur l’aide des États-Unis à Kyiv, l’urgence d’une réponse européenne forte et durable s’impose » ajoute l’eurodéputé.

« La saisie est d’autant plus nécessaire que le gel actuel est suspendu au renouvellement des sanctions par le Conseil, à l’unanimité, tous les six mois. C’est à chaque fois l’occasion pour Viktor Orbán de servir les intérêts russes et d’exercer son chantage. Nous le répétons : il faut abandonner cette règle de l’unanimité et autoriser le Conseil à se prononcer à la majorité qualifiée en matière d’affaires étrangères ».

« Notre message à Poutine est simple : la Russie paiera jusqu’au dernier centime pour les destructions infligées à l’Ukraine. La confiscation des avoirs publics russes est une réponse collective défendue par des experts en droit international et légitime au regard des violations des obligations internationales par la Russie » conclut l’eurodéputé.