Le 1er Octobre 2014, de nombreux pays africains ne bénéficieront plus d’un accès préférentiel au marché de l’Union européenne, ainsi en ont décidé le Conseil des ministres de l’Union et le Parlement européen.
En 2008, expirait le régime préférentiel d’accès au marché que l’Union européenne accordait aux pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Depuis cette date, la plupart de ces pays négocient des Accords de partenariat économique (APE) avec l’UE. Cependant, 17 d’entre eux, qui figurent parmi les pays les plus pauvres de la planète, n’ont pas encore finalisé ce processus.
Ces accords préférentiels portent sur des volumes de produits mineurs pour l’UE, mais ont des conséquences majeures pour les pays ACP. Soucieux des intérêts de ces pays, les socialistes ont proposé, depuis le début des négociations, de repousser l’échéance au 1er janvier 2016, afin d’envoyer un signal positif et encourageant à leurs interlocuteurs.
« Après 10 ans de négociations infructueuses, il nous fallait insuffler la confiance indispensable au rétablissement d’un dialogue constructif dans nos discussions avec les pays ACP. Las, l’UMP à l’unisson de la droite européenne, ne semble pas considérer les pays ACP comme des partenaires respectables, en leur imposant une libéralisation commerciale à marche forcée », déplore Patrice Tirolien, eurodéputé socialiste de la Guadeloupe.
« La proposition de la Commission est malheureusement vécue comme un ultimatum par les pays ACP. Elle va peser négativement sur les relations bilatérales de l’UE avec ces pays, à un moment où nous cherchons au contraire à renforcer ces dernières » conclut Henri Weber, eurodéputé socialiste.