Communiqué des délégations socialistes française et allemande au Parlement européen / Udo BULLMANN et Catherine TRAUTMANN
Les sociaux-démocrates européens demandent une politique active en faveur de la croissance.
Lors d’un débat en commission des affaires économiques le mardi 7 mai, les eurodéputés sociaux-démocrates allemands et français ont demandé à la Commission européenne et aux Etats membres une action commune. « Les sociaux-démocrates luttent chaque jour ensemble dans toute l’Europe pour éteindre l’incendie de la crise sur le continent » déclare Udo Bullmann, chef de la délégation SPD au Parlement européen. « La Commission européenne et le Conseil doivent prendre une autre voie pour la sortie de crise : la politique des égoïsmes nationaux qu’ils ont menée jusqu’à présent aggrave la crise ».
Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, est également en faveur d’un changement d’orientation. « Nous rejetons une politique qui détruit la croissance et qui hypothèque l’avenir des générations futures ».
Les sociaux-démocrates demandent à la Commission européenne et au Conseil de changer de politique de sortie de crise. Il faut :
- Offrir un avenir à la jeunesse européenne : 20 % des jeunes Européens n’ont pas de travail, en Espagne et en Grèce plus de la moitié de la jeunesse est sacrifiée. Chaque année cette situation coûte aux contribuables européens 100 milliards d’euros. Nous voulons financer l’apprentissage et la formation plutôt que le chômage. Les 6 milliards d’euros promis par le Conseil européen ne suffisent pas. D’après l’Organisation Internationale du Travail, 21 milliards d’euros sont nécessaires. Le sérieux économique, c’est mettre en place une garantie pour la jeunesse européenne contraignante qui donne à chaque jeune, après 4 mois au plus tard, soit un travail soit un apprentissage soit une formation.
- La consolidation des budgets nationaux par la croissance et l’emploi : nous voulons un pacte d’investissement et de croissance, pas une austérité sans cap. C’est pourquoi nous préconisons à la fois des investissements publics et des crédits accessibles, orientés vers les PME. Ainsi nous mettrons fin à la stagnation et la récession ! Des efforts nationaux et un budget européen utilisé de façon stratégique peuvent donner l’impulsion nécessaire à la croissance. Enfin, un élargissement de la taxe sur les transactions financières aiderait à financer de nouveaux emplois et à réduire la dette publique.
- La lutte sans merci contre la fraude fiscale : 1000 milliards d’euros ne sont pas taxés en Europe. Nous voulons un accord entre l’Europe et la Suisse pour mettre fin à l’évasion fiscale. Parce que les fraudeurs ne doivent pas rester impunis et anonymes, nous refusons tout accord qui reviendrait à créer un nouveau commerce des indulgences. Avec un accord européen, un pays comme la Grèce pourrait doubler ses ressources fiscales !
Pour les sociaux-démocrates européens, il n’y a aucun doute sur la responsabilité qui leur incombe de défendre une nouvelle politique économique : c’est pourquoi « Peer Steinbrück est non seulement le candidat des sociaux-démocrates allemands, mais aussi le candidat de tous les sociaux-démocrates en Europe. », conclut Catherine Trautmann.
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Udo BULLMANN und Catherine TRAUTMANN:
« Strategie gegen Rezession und Armut »
Sozialdemokraten in Europa drängen Mitgliedstaaten zu aktiver Wachstumspolitik
Die sozialdemokratischen Europaabgeordneten aus Frankreich und Deutschland fordern EU-Kommission und Mitgliedstaaten anlässlich der Aussprache am Dienstag und Mittwoch im Wirtschaftsausschuss zu einem gemeinsamen Handeln auf. « Sozialdemokraten in ganz Europa sind täglich zusammen im Einsatz gegen den Brandherd auf dem Kontinent », sagt der Vorsitzende der SPD-Europaabgeordneten, Udo BULLMANN. « EU-Kommission und Rat müssen in der Krise das Ruder endlich in die Hand nehmen. Denn die Politik nationaler Egoismen befeuert die Krise. » Auch die Vorsitzende der französischen Sozialisten Catherine TRAUTMANN setzt auf einen Kurswechsel: « Wir europäischen Sozialdemokraten lehnen eine Politik ab, die Wachstum zerstört und den Raub an der Zukunft der nächsten Generation ignoriert ».
Die Sozialdemokraten fordern EU-Kommission und Ministerrat zu einer Kehrtwende in der Krisenpolitik auf:
- Europas Jugend ihr Recht auf Zukunft geben: Jeder Fünfte Jugendliche in Europa ist ohne Arbeit. In Spanien und Griechenland lebt sogar jeder Zweite ohne Perspektive. Jährlich kostet das die Steuerzahler in Europa ganze 100 Milliarden Euro. Wir wollen Auszubildende statt Arbeitslose finanzieren. 6 Milliarden Euro – wie vom EU-Gipfel beschlossen – reichen dafür nicht aus. Nach Schätzungen der Internationalen Arbeitsorganisation ILO braucht es 21 Milliarden Euro. Wir fordern: endlich ernst machen mit einer verbindlichen Jugendgarantie, die jedem Jugendlichen nach spätestens vier Monaten eine Beschäftigung, Aus- oder Weiterbildung bietet.
- Konsolidierung der Haushalte durch gezieltes Fördern von Wachstum und Beschäftigung. Wir wollen: einen Wachstums- und Investitionspakt plus Sparen mit Maß und Ziel. Dafür braucht es öffentliche Investitionen und günstige Kredite für den Mittelstand im Einsatz gegen Stagnation und Rezession. Nationale Anstrengungen und ein strategisch eingesetzter EU-Haushalt können den dringend benötigten Wachstumsimpuls geben. Die Gelder aus einer breit angelegten Finanztransaktionssteuer helfen mit, neue Jobs zu finanzieren und Schulden wirksam abzubauen.
- Harter Kampf gegen Steuerbetrug: 1.000 Milliarden Euro entziehen sich jedes Jahr einer gerechten Besteuerung in Europa. Wir fordern: den Abschluss eines EU-Steuerabkommens mit der Schweiz. Kein moderner Ablasshandel: Steuersünder dürfen weder straffrei noch anonym bleiben. Ein Land wie Griechenland könnte dadurch seine Staatseinkünfte sogar verdoppeln.
Wer im Kreis der Regierungschefs für eine Neuausrichtung in der Wirtschaftspolitik sorgen soll, steht für die Sozialdemokraten außer Frage: « Peer Steinbrück ist nicht nur Kandidat der deutschen Sozialdemokraten », sagt Catherine TRAUTMANN. « Peer Steinbrück ist Kandidat aller Sozialdemokraten Europas. »