La délégation socialiste française regrette profondément que le Parlement européen ait raté l’occasion de s’exprimer clairement sur la situation en Tunisie.

« Alors que le peuple Tunisien mène courageusement sa révolution pour arracher sa liberté, le Parlement européen doit être à ses côtés dans ces instants historiques », insiste Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen.

« C’est pourquoi nous avons pris l’initiative de rédiger un appel fait de propositions concrètes, qui dresse les grandes lignes de ce que nous attendons de la résolution parlementaire : nous ne pouvons pas attendre la mini-session du 2-3 février pour débattre de la position politique du Parlement européen. Notre délégation s’est exprimée très clairement sur la situation en Tunisie dès le début des évènements : nous avions notamment appelé à la suspension des négociations pour le statut avancé, pour ainsi faire pression sur l’ancien régime alors en place. Nous avions également souhaité la suspension de l’accord d’association, avec la pleine application de l’article 2. Nous souhaitons maintenant que l’Union européenne utilise tous les moyens à sa disposition pour promouvoir l’Etat de droit et les libertés politiques, car il y va du respect des valeurs de l’Union européenne », explique l’eurodéputée.

« Les Tunisiens ont déjà fait preuve d’une extraordinaire abnégation pour mettre à bas un régime antidémocratique et corrompu ; il n’en demeure pas moins que le plus dur reste à venir : la transition sereine, assumée par le peuple, vers des institutions représentatives et reconnues de tous. Cet enjeu nous implique particulièrement en tant que socialistes français, mais rejoint les valeurs mêmes de l’Union, qui doit en cela accompagner et soutenir les Tunisiens », conclut Catherine Trautmann.