Des représentants des travailleurs de plateformes, partis de Lille dimanche dernier, sont arrivés aujourd’hui au Parlement européen à Bruxelles, à l’issue d’une marche qui aura permis de continuer à alerter les décideurs européens sur leurs combats pour des conditions de travail dignes.

Mené par Brahim BEN ALI, chauffeur de VTC, le groupe, uni sous la bannière « Workers’ lives matter », entend interpeller les institutions européennes qui examinent actuellement une directive sur les travailleurs des plateformes numériques.

Nora MEBAREK, Députée et co-Présidente de la délégation de la gauche sociale et écologique au Parlement européen, était présente pour accueillir ces militants courageux et déterminés à l’issue de leur périple, aux côtés du Commissaire européen socialiste Nicolas SCHMIT, du Sénateur PS Olivier JACQUIN et de la Députée LFI Leila CHAIBI : « Cette cause est essentielle car, à travers le combat des travailleurs des plateformes numériques, se joue l’avenir du droit du travail. Va-t-on revenir aux conditions du 19ème siècle, c’est-à-dire à l’exploitation totale des travailleurs ? Ou bien peut-on inventer une nouvelle Europe sociale, qui garantisse les droits existants et en confère de nouveaux aux 200 millions d’employés en Europe ? »  a déclaré Nora MEBAREK.

Le projet de directive, porté par le Commissaire Nicolas SCHMIT et soutenu par une majorité au Parlement européen, prévoit notamment d’instaurer une présomption de salariat pour ces emplois aujourd’hui abusivement rattachés au statut de travailleur indépendant.

Mais un groupe de trois États, dont la France, bloque l’adoption de la directive qui sera à nouveau examinée par le Conseil le 11 mars prochain.

« La position de la France sur ce sujet est inqualifiable. Les travailleurs européens demandent des droits, que le gouvernement français leur dénie. Sur ce sujet comme sur tous ceux qui touchent au progrès social, l’Europe a un problème et il s’appelle Emmanuel MACRON. Il est grand temps que se tourne la page du macronisme, pas juste pour la France mais aussi pour l’Europe. » a ajouté Nora MEBAREK.