L’affaire du constructeur automobile Volkswagen, qui a admis avoir illégalement truqué plus de 11 millions de véhicules lors de tests anti-pollution aux États-Unis, révèle au grand jour un problème majeur sur lequel j’ai à plusieurs reprise interpelé la Commission européenne.
En mai dernier, en tant que rapporteure pour le Groupe S&D au sein de la commission des Transports du Parlement européen sur la proposition de règlement concernant les normes européennes d’émissions de polluants (appelées Euro-Normes), j’avais déposé une série d’amendements pour garantir que les résultats des tests reflètent bien les émissions en conditions réelles, et que les constructeurs respectent effectivement les normes européennes.
Malgré la pression exercée par les constructeurs, notamment Volkswagen, auprès de plusieurs députés pour bloquer ces dispositions, nous avions pu faire passer ces amendements grâce à l’unité des socialistes lors du vote en commission. Demain, ce sera à la commission de l’Environnement du Parlement européen d’adopter sa position avant le vote définitif en séance en plénière du Parlement. Là encore, face au lobbying des constructeurs pour affaiblir l’encadrement de ces tests, les députés européens devront rester fermes et envoyer un signal clair à la Commission pour qu’elle prenne des mesures pour améliorer ces tests, les rendre plus sûrs et sanctionner les fraudes.
C’est enjeu majeur sur lequel nous pouvons et nous devons agir dans les meilleurs délais. C’est une nécessité pour lutter contre les niveaux élevés de pollution de l’air qui causent partout en Europe de graves problèmes de santé publique.