Sylvie Guillaume, rapporteure pour avis de la commission de la culture et de l’éducation. Monsieur le Président, chers collègues, cette proposition répond à une situation que nous avons eu maintes fois à déplorer. Plus d’un an après l’adoption du texte sur la garantie pour la jeunesse, les résultats ne sont pas au rendez-vous face à l’ampleur d’un chômage qui frappe un jeune sur cinq aujourd’hui en Europe et aux risques de marginalisation, d’exclusion sociale et de pauvreté durable.

 

Une mise en œuvre difficile, des investissements insuffisants, un manque d’ambition, tous ces symptômes affectent la garantie pour la jeunesse telle qu’elle est actuellement mise en œuvre. Or, nous refusons qu’une génération entière soit ainsi perdue. Le texte qui nous est proposé ici constitue donc une mesure indispensable pour réduire le fossé qui se creuse entre les jeunes, les diplômés du supérieur, les jeunes sans diplôme et ceux qui ont eu une éducation intermédiaire. Indispensable aussi pour aider les jeunes à rester en contact avec le monde du travail et la formation. Indispensable, surtout, pour prévenir le piège du chômage de longue durée et sa spirale délétère.

 

Les jeunes sont les principales victimes de la crise économique depuis 2008. Les plus vulnérables parmi eux sont ceux qui n’ont pas une éducation ou une qualification suffisante. En outre, une attention particulière doit être portée aux jeunes issus de l’immigration, en situation de handicap ou encore avec des problèmes de santé, et qui ne doivent en aucun cas être laissés de côté.

 

Il fallait donc réagir très vite. C’est ce que le Parlement a fait à l’intention de la jeunesse européenne.