Stéphane Le Foll (S-D).

Monsieur le Président, chers collègues, je vais sûrement répéter des choses qui ont déjà été dites et me satisfaire, en tout cas, du résultat du vote irlandais sur le traité de Lisbonne.

Je voudrais simplement attirer l’attention des collègues qui restent sur les raisons du changement, parce qu’on se satisfait du oui et, il y a un an, il y avait un non. Qu’est-ce qui a changé? Le texte? Très peu. Le contexte? Beaucoup. C’est ça l’enjeu. On peut discuter, ici, des questions institutionnelles. Ce qu’attendent les citoyens, ce sont d’abord des réponses politiques de la part de l’Europe.

Voilà, à mon sens, l’analyse que nous devons faire de ce double vote. Il n’y en a pas qu’un seul. Il y en a deux. Le non d’abord, le oui après. Les Irlandais ont dit qu’ils avaient besoin de l’Europe dans la crise, et c’est à souligner de manière très forte, parce qu’ils demandent que l’Europe les protège, et ça c’est important.

Je vais répéter ce qu’ont dit beaucoup mes collègues. Je pense que, maintenant, il faut aller vite. Alors on se tourne vers la Présidence suédoise du Conseil, on se tourne vers la Commission. Si on veut répondre à ce qu’ont demandé les Irlandais, il faut apporter des réponses concrètes.

Crise économique: est-ce que l’Europe est capable de relancer sa croissance à l’échelle européenne? Crise sociale: est-ce que l’Europe est capable d’avoir une politique de l’emploi? Ce sont ces sujets-là qui, pour moi, sont au cœur du débat. Et je suis satisfait d’une autre chose apportée par le traité de Lisbonne. C’est que le Parlement verra son pouvoir accru et, dans le débat politique, je pense qu’il a un rôle essentiel à jouer: montrer qu’il y a différents choix possibles, débattre de ces choix.

Mais maintenant, pour que ce débat soit démocratique, pour que l’Europe arrive à apporter des réponses, il faut rapidement désigner une Commission, faire en sorte que la ratification soit rapide au niveau des Tchèques et faire en sorte que l’Europe reprenne la voie de la croissance et de l’espoir.