Le bref sommet européen de ce lundi 30 janvier a finalisé le projet de traité débattu depuis décembre. Le Parlement européen a aujourd’hui une fois de plus critiqué un traité inefficace, dédié exclusivement à l’austérité et aux sanctions.

Alors que le Président du groupe des socio-démocrates Hannes Swoboda a apporté son soutien à la proposition de François Hollande de renégocier ce Traité avec la volonté de le doter d’un volet social fort et d’une politique de relance par l’investissement, Catherine Trautmann, au nom de la Délégation Socialiste Française, a appelé l’ensemble des députés européens à la cohérence :

« En tant que députés, nous ne pouvons pas souligner l’inefficacité des plans d’austérité face à la crise sans offrir une perspectiveLa renégociation que nous demandons est la suite logique de ce constat : sans croissance, nous n’y arriverons pas. Voilà ce que nous disent les citoyens ! ».

Inutile et juridiquement contestable, ce corset budgétaire imposant une règle d’or ne peut qu’aggraver la récession, alors qu’aucune proposition concrète pour relancer la croissance et l’emploi n’a été débattue. Pourtant, il y a urgence : les dernières statistiques dévoilées ce mardi par Eurostat révèlent une montée dramatique du chômage, qui frappe massivement les jeunes.

Ces choix politiques menacent directement les travailleurs

En France et en Europe, la multiplication des plans de rigueur a de graves conséquences, car les moyens choisis pour réduire les déficits publics ne sont pas les bons : ils appauvrissent la France et l’Europe, ruinent tout espoir de reprise économique et précipitent de plus en plus d’Européens dans la misère et la pauvreté.

Catherine Trautmann a dénoncé dans son intervention « ce pari de l’échec économique face aux marchés, mais aussi la mise en échec social de tous ceux qui subissent l’austérité. C’est pourquoi à cette spirale de l’échec j’oppose une spirale vertueuse qui passe par la renégociation du Traité. Nous devons saisir cette opportunité pour la coordination des politiques économiques avec des projets industriels notamment dans le domaine de l’énergie, de l’environnement et la relance de grands travaux ; pour la création d’euro-obligations qui sont les grandes oubliées de ce sommet, pour une régulation financière et bancaire renforcée avec la taxe européenne sur les transactions financières, proposée de longue date par les socialistes. »

Mobilisation des syndicats européens le 29 février

La Confédération européenne des syndicats appelle à une journée d’action européenne à la veille du Conseil européen du 1er mars, qui doit signer ce texte.

Cette mobilisation doit permettre de faire entendre ces exigences démocratiques, sociales et économiques ! C’est pourquoi nous la soutenons et y participerons avec force !