Les talibans contrôlent l’Afghanistan.

Plus de 18 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire urgente à cause de la pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments.

Selon les Nations unies, un demi-million de personnes pourrait se mettre sur les routes de l’exil avant la fin de l’année.

Pour la communauté internationale, c’est une déroute et un échec sans précédent. Plusieurs États membres ont échoué à protéger et évacuer nombre de ceux qui les ont aidés et qui se sont battus depuis deux décennies pour construire un État démocratique en Afghanistan.

« Une fois de plus les États-Unis ont décidé seuls. Il est temps de développer les moyens, notamment militaires et stratégiques, de notre autonomie. Spectateur impuissant de ce retrait chaotique, il nous faut apprendre de cette débâcle, devenir adulte, investir dans nos capacités opérationnelles et nos instruments de puissance », explique Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place Publique membre des commissions affaires étrangères et sécurité et défense (AFET).

« Solennellement, nous appelons à une mobilisation de la communauté internationale car nous n’avons pas le droit d’abandonner ces populations. Cela passe par une aide humanitaire accrue mais aussi par une politique d’asile capable d’accueillir ceux et celles dont la vie est directement menacée, par exemple à travers la réinstallation et les visas humanitaires », ajoute Sylvie Guillaume, présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique et membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE).

« Alors que des Afghanes et des Afghans, qui ont travaillé avec les forces militaires européennes, les différents organismes multilatéraux et les ONG, sont encore sur place et en danger, nous rappelons que nous avons une dette envers eux et que nous devons tout faire pour les aider » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.