La France et l’Europe livrent une bataille contre une crise économique et sociale profonde provoquée par l’explosion de la finance internationale en 2008. La croissance économique est faible, même si notre pays connaît une situation moins dégradée que la plupart de ses partenaires de la zone euro. Les taux d’utilisation des capacités de production sont à des niveaux historiquement bas et traduisent la faiblesse de la demande globale, qu’il s’agisse de la consommation ou de l’investissement privé. Le chômage augmente depuis le mois de juillet 2008.

Cette situation grave résulte aussi de la politique économique menée par la droite pendant dix ans : la fiscalité et l’épargne ont été orientées vers la rente ou la spéculation immobilière plutôt que vers l’outil productif et l’innovation ; les banques n’ont pas été contraintes à financer les PME et les ménages, alors même qu’elles avaient bénéficié de plans de sauvetage de la puissance publique ; l’explosion de la dette publique aurait pu nous faire perdre notre souveraineté face aux marchés financiers ; la politique de la RGPP avec la suppression aveugle de postes de fonctionnaires a affaibli des services publics essentiels, en particulier l’éducation ; la politique inégalitaire de baisse du pouvoir d’achat des Français modestes alors que les impôts des plus riches étaient réduits a profondément déchiré le pays, comme le mépris affiché pour les représentants syndicaux et les corps intermédiaires.

Le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault met en œuvre, au contraire, une stratégie qui combine le désendettement, condition de notre indépendance économique, et des mesures ambitieuses de soutien à l’emploi, à l’investissement, à la croissance, pour restaurer la confiance des Français, des employés, des salariés, des retraités, des fonctionnaires, des entrepreneurs dans leur pays et dans l’avenir.

Le déploiement rapide des emplois d’avenir et des contrats de génération par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault est l’arme la plus efficace de lutte contre le chômage et contre le pessimisme qui l’accompagne. Les 35 mesures du Pacte Compétitivité se déploient sur le terrain en ce moment même : elles redonnent des marges d’investissement aux PME, des mécanismes de financement nouveaux avec la Banque Publique d’investissement et la réforme bancaire ; elles permettent d’accompagner nos entreprises à l’exportation. La gauche en garantissant la qualité des services publics pour tous, repense dans le même temps en profondeur l’action publique tout en maîtrisant les dépenses communes.

Dans le même temps, le Gouvernement met en œuvre une politique économique de soutien des débouchés des entreprises françaises. Grâce au plan de relance du secteur du logement annoncé par le Président de la République, grâce au plan ambitieux d’investissement dans les infrastructures notamment de couverture numérique de la France ou du chantier du Grand Paris, ce sont de nombreuses entreprises qui vont bénéficier de nouveaux contrats pour produire et embaucher. Ce redressement ne peut se faire qu’avec l’ensemble des Français : c’est pourquoi la sécurisation des parcours professionnels, dans le respect du dialogue social, est décisive.

La France doit au même moment préparer le prochain cycle d’expansion en renforçant l’innovation et en bâtissant une industrie française d’avenir, véritable socle de la croissance future de notre pays. C’est pour cela que la gauche réoriente la dépense publique vers les priorités que sont l’éducation, la santé, le logement et les infrastructures. La gauche a aussi rétabli la progressivité de l’impôt en demandant un effort de solidarité et de responsabilité aux grands groupes et aux Français les plus riches.

Tout en luttant pied à pied contre la crise et le chômage, c’est la France de demain, un pays de progrès social et de prospérité pour tous, que le Gouvernement dessine aujourd’hui.

Mais il y a nécessité à réorienter fortement la politique européenne. La droite européenne impose une politique d’austérité inefficace et injuste qui suscite l’exaspération des peuples et la montée de l’extrême-droite. Le Parti Socialiste s’engage dans la bataille pour construire les instruments démocratiques, économiques et monétaires pour une relance de l’investissement européen, condition essentielle de la sortie de la crise économique, et l’harmonisation sociale et fiscale, nécessité pour conforter nos valeurs démocratiques.