Strasbourg, le 13 décembre 2005

Programme européen d’aide aux plus démunis /

Pas de trêve pour la faim et l’exclusion ! Comme chaque année à l’approche des fêtes de Noël, les banques alimentaires organisent partout en France et en Europe des collectes pour les plus démunis.

Mais cette générosité ne suffit pas… C’est aujourd’hui l’Union européenne qui est le plus gros « fournisseur » d’aide alimentaire avec près de 30% du stock, dans le cadre du programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD), lancé dès 1987 sous l’impulsion de Jacques Delors.

Pourtant, ce programme est menacé par la disparition des stocks d’intervention dans le cadre de la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). Un comble, alors que jamais les besoins n’ont été aussi grands :

■ Dans l’Europe des 25, ce sont 82 millions de personnes qui seraient en situation de pauvreté, dont 42 millions au moins sont sous-alimentés.

L’exclusion et l’humiliation que constitue la faim au jour le jour pour ces millions de citoyens européens ne sont pas tolérables.

« Pour que l’Europe n’oublie pas les plus démunis sur son propre sol« , les députées européennes Marie-Arlette Carlotti et Catherine Guy-Quint ont choisi de lancer deux initiatives, avec le soutien de la délégation socialiste française du Parlement européen :

1- Une déclaration écrite sur « l’approvisionnement des associations caritatives agrées pour la mise en œuvre du programme européen d’aide aux plus démunis », déposée lundi 12 décembre et proposée à la signature des parlementaires européens.

2 – Une question écrite prioritaire sera parallèlement adressée à la Commission pour l’interpeller sur ses intentions sur la question dans les mois qui viennent.

Ces eurodéputées entendent ainsi mobiliser le Parlement européen pour :

■ pérenniser le Programme Européen d’Aide Alimentaire.

■ élargir ce programme à de nouveaux secteurs agricoles.

■ consacrer la participation de l’aide alimentaire à l’objectif de réduction de la pauvreté en Europe.

Malgré les offensives récurrentes de la droite au Parlement européen en vue de supprimer les programmes – en faveur des plus démunis – qui approvisionnent les banques alimentaires (du type « restos du cœur », secours populaire,…), un budget de 230 millions d’euros a été adopté en plénière grâce à la mobilisation de la gauche.