Edouard Martin (S&D). – Monsieur le Président, au préalable, j’aurais aimé éclairer M. Bay – mais il n’est plus là, c’est dommage – et l’informer qu’à Florange il y a encore plus de 2 000 travailleurs qui transforment chaque année près de 3 millions de tonnes d’acier.

Ceci étant dit, même s’il est vrai que les mesures unilatérales de Trump sont détestables, le fond de sa décision mérite réflexion. C’est la question de l’avenir de l’industrie qui est posée. Aujourd’hui les États-Unis, demain l’Union européenne, car nous souffrons des mêmes symptômes: le manque d’investissement et le manque d’anticipation.

On nous répond en sautant comme des cabris: libre-échange, libre-échange, libre échange. Mais de quel libre-échange parle-t-on? Quel est le juste prix? Si le libre échange ne consiste qu’à tirer toujours les prix vers le bas, la Chine va nous mettre tous à genoux. Donc il ne faut pas répondre à la provocation par la provocation, au contraire! Vous devez et nous devons être à l’offensive pour demander en urgence une révision des règles de l’OMC pour réintroduire le social et l’environnemental dans la fixation des prix internationaux.