La commission des budgets du Parlement européen a acté aujourd’hui son soutien à la mise en place d’un projet visant à accompagner les autorités administratives mahoraises dans le processus de « rupéisation » de Mayotte. Ce projet fait l’objet d’un large consensus qui résulte du travail de fond mené depuis plusieurs mois par les députés européens socialistes Estelle Grelier et Patrice Tirolien.

 

Depuis le début de son mandat, la situation spécifique de Mayotte est une préoccupation importante pour Patrice Tirolien, représentant socialiste de l’Outre-mer français au sein du Parlement : « le référendum de 2009 a été un signe fort envoyé par les Mahorais en faveur d’une relation plus étroite avec l’Europe. Parallèlement à la départementalisation au niveau national, il était de notre devoir, en tant que députés européens, de faciliter le passage de l’île au statut communautaire de « région ultrapériphérique », lequel lui permettra notamment l’accès à de nouveaux programmes et financements européens ».

 

« Si Mayotte doit bénéficier dès 2014 des fonds européens en matière de pêche, d’agriculture ou de politique régionale, il est crucial d’avoir un personnel administratif formé et prêt à aider les mahorais dans leurs démarches », poursuit l’eurodéputé. « Seul le Parlement européen offrait la souplesse d’action nécessaire à la mise en place d’un instrument dédié à ce changement de statut qui est une première dans l’histoire de l’Union européenne ».

 

« Nous avons obtenu un montant de 2 millions d’euros pour ce projet », souligne Estelle Grelier. Le financement de ce projet, soutenu par la Commission européenne et l’Etat français, est un investissement pour l’avenir, car il permettra aux autorités mahoraises d’assurer, dès 2014, une mobilisation et une utilisation efficaces des fonds européens. A une époque où l’argent public se fait rare, la démarche que nous initions est un gage de responsabilisation et de bonne gestion des fonds européens, conclut la députée européenne, membre de la commission des budgets.