Le Parlement européen se prononcera aujourd’hui sur les conséquences de la décision de la Cour de justice validant le règlement sur la conditionnalité liée à l’État de droit.

Ce mécanisme vise à priver des fonds européens les États membres qui ne respectent pas les règles de l’Union en matière d’État de droit.

« Le Parlement européen se bat depuis des années pour faire respecter l’État de droit dans l’Union européenne, notamment en Pologne et en Hongrie. C’est pour cette raison que nous avons été satisfaits de la décision de la Cour de justice. Depuis de trop nombreux mois la balle est dans le camp de la Commission européenne : cette dernière doit cesser de tergiverser et déclencher – sans délai – le mécanisme de conditionnalité afin de protéger le budget européen de ceux qui violent les valeurs européennes » explique Sylvie Guillaume, présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique, membre de la commission en charge des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.

« En raison de l’invasion de l’Ukraine, plusieurs États membres, parmi lesquels la Pologne et la Hongrie, accueillent – enfin, et nous les en félicitons ! – des réfugiés. Mais ceci ne doit pas servir de prétexte pour reporter la décision sur la conditionnalité : il n’y a pas de marchandage possible, car on ne transige pas avec l’État de droit » ajoute l’eurodéputée.

« La guerre que mène Vladimir Poutine en Ukraine et ses conséquences ne serviront pas à blanchir les régimes illibéraux, qui ont une appréciation de l’Union européenne pas si différente de celle du maître du Kremlin », concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.