La mention de l’origine des mélanges de miels, dans l’état actuel de la législation, est particulièrement trompeuse : un mélange de miel contenant 99 % de miel venant de l’autre bout du monde et 1 % de miel européen est étiqueté comme un « mélange de miel UE et hors UE » sans plus de détails. Le vote d’aujourd’hui au Parlement européen permettra de remédier à ce déficit d’informations.
Pour Christophe Clergeau, eurodéputé socialiste en charge des questions agricoles et d’alimentation, « l’enjeu est d’assurer une totale transparence aux consommateurs sur la composition des produits qu’ils consomment, en particulier sur l’origine géographique du miel mais aussi des fruits utilisés pour les jus et confitures. Le vote de ce matin est clair, si le miel ou les fruits proviennent de plus d’un pays, les pays d’origine devront être indiqués sur l’étiquette par ordre décroissant selon leur proportion ».
« Ainsi, nous défendons clairement les apiculteurs européens et nous reconnaissons les traditions apicoles des différents terroirs. On estime que 46% des miels importés depuis des pays tiers ont une conformité douteuse avec la législation européenne, le système de traçabilité qui vient d’être décidé permettra de lutter contre la fraude. Enfin, ce vote marque une étape importante dans la convergence des normes au sein de l’Union européenne : l’année dernière, la France a mis en place une obligation d’étiquetage d’origine pour les miels mélangés qui ne s’appliquait pas quand le mélange était réalisé ailleurs en Europe ! Avec ce vote on harmonise et on va plus loin que la loi française en imposant la mention du pourcentage » ajoute l’eurodéputé.
Par ailleurs, une nouvelle catégorie de jus allégés en sucre va être mise en place, avec l’objectif de faire baisser la consommation de sucre chez les Européens. Tous les jus devront porter la mention « ne contient que des sucres naturellement présents » de manière à bien les distinguer des nectars et autres boissons enrichies en sucre. « Il est important de lutter contre la sur-consommation de sucre, en particulier chez les enfants. Ces nouvelles normes européennes y contribueront. Je me félicite également que l’amendement de dernière minute pour rappeler les effets négatifs sur la santé de l’aspartame ait obtenu une majorité » ajoute l’eurodéputé.
« Si le nom de ces directives peut prêter à sourire, leurs effets sont très concrets et sérieux dans la vie quotidienne des Européens ! » conclut Christophe Clergeau.