La semaine dernière, trois États membres emmenés par Emmanuel Macron ont refusé l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord et l’Albanie. Le Parlement européen a adopté aujourd’hui une résolution dénonçant cette attitude, ce dont la délégation de la gauche sociale et écologique se félicite.

Il ne s’agissait pas de valider l’adhésion de ces pays : seulement de les encourager en ouvrant les négociations ; c’était le début d’un long processus, avec des évaluations effectuées selon des critères de référence et des résultats précis.

« La Macédoine du Nord et l’Albanie ont fait preuve de leur volonté d’intégrer l’Union et de mener les réformes nécessaires » explique l’eurodéputé Place Publique Raphaël Glucksmann. « Les rejeter est une erreur historique car elle laisse une nouvelle fois la Chine et la Russie avancer leurs pions » ajoute l’eurodéputé.

La Macédoine du Nord est candidate depuis 14 ans, elle est prête depuis 2009 à entrer dans la phase des négociations d’adhésion. Les négociations les plus ardues concernaient son nom, sujet réglé grâce au courage politique d’Aléxis Tsípras. « La France s’est retrouvée seule, totalement isolée sur son refus de discuter du cas de la Macédoine du Nord. Le souci de flatter l’opinion rétive à toute forme d’élargissement ne devrait pas conduire à remettre en cause la crédibilité de la France dans l’Union et encore moins celle de l’Union elle-même » conclut Raphaël Glucksmann.