La délégation française du groupe S&D prend acte de l’absence d’accord sur le cadre financier 2014-2020 lors du sommet européen qui vient de se conclure à Bruxelles.

« Les sommes en jeu sont dérisoires – 0,1% du PIB communautaire : c’est un spectacle assez navrant auquel nous avons assisté ces deux derniers jours », a réagi Catherine Trautmann au nom de l’ensemble de la délégation socialiste française au Parlement européen.

« On le voit bien, deux visions s’affrontent : d’un côté, ceux qui veulent plus et mieux d’Europe et qui veulent ainsi mettre fin aux rabais, ristournes et calculs à la petite semaine comme celui du juste-retour, préconisant la mise en place de nouvelles ressources pour mener des politiques de croissance. De l’autre côté, ceux qui voient l’Europe comme une simple variable d’ajustement dans leur budget national, sans percevoir la valeur ajoutée européenne », ajoute l’eurodéputée.

« Notre seul motif de satisfaction aujourd’hui, c’est la prise de position claire et sans ambiguïté de François Hollande pendant toutes ces négociations pour qui le Parlement européen doit être entendu et respecté, tout comme les pays de la cohésion. », explique l’élue.

« Sur le résultat, il est clair que nous préférons un report à un mauvais compromis : la porte reste alors ouverte à un budget raisonnable pour la croissance, qui sache concilier maîtrise budgétaire, solidarité et croissance. Nous devons cesser de disserter sur des chiffres insignifiants pour enfin débattre du contenu des politiques que nous voulons et devons mener ensemble dans l’intérêt des Européens :

–       développement territorial et équité territoriale, avec les politiques telles que l’agriculture et les fonds de cohésion ;

–       compétitivité, avec la politique industrielle, la recherche, le MIE ;

–       la jeunesse, avec l’accès aux formations, les financements d’Erasmus, mais aussi la prise en compte de tous les jeunes pour l’éducation tout au long de la vie, comme pour les adultes et les seniors.

–       la solidarité, avec le Fonds d’ajustement à la mondialisation et l’aide alimentaire aux plus démunis qui doivent être maintenus », conclut Catherine Trautmann.