Le Parlement européen a adopté aujourd’hui le rapport de M. Casini (PPE, IT) sur la mise en place du registre de transparence. Ce registre permettra non seulement de fusionner les registres  existant d’une part au Parlement et d’autre part à la Commission, mais contiendra des informations précises pour mieux identifier le rôle réel des lobbies dans les processus législatifs européens.

 

« Le rôle des lobbies suscite beaucoup d’interrogations et parfois de fantasmes chez les citoyens européens, analyse Sylvie Guillaume, membre suppléante de la commission AFCO, et il est important de clarifier les choses ».

 

En s’enregistrant, les organisations accepteront de publier des informations de base, mais aussi le détail de leurs activités dans les institutions européennes, les données financières sur leurs activités entrant dans le cadre du registre. Sera également publiée l’ « empreinte législative », c’est à dire la liste de tous les lobbyistes qu’auront rencontré les députés européens lors des processus législatifs.

 

« Nous regrettons que l’inscription sur le registre ne soit pas obligatoire, d’autant que la délivrance des cartes d’accès aux bâtiments permet pourtant une inscription obligatoire « de fait », souligne l’eurodéputée.

 

Le registre de transparence inclura non seulement les lobbies commerciaux « classiques », mais également d’autres organisations, comme les ONG ou les think tanks.

 

« Par contre, nous nous sommes battus pour que les bureaux de représentation auprès des institutions européennes des autorités locales, régionales et municipales ne soient pas concernés par cette mesure, contrairement à ce qui était prévu dans le texte initial. En effet, nous considérons que ces structures sont des émanations directes d’entités élues démocratiquement (Conseils municipaux, généraux, régionaux…). Elles représentent l’intérêt général, et doivent être de ce fait distinguées des lobbyistes qui défendent, eux, des intérêts particuliers », précise Estelle Grelier.

 

« Ce registre est une avancée importante, conclut Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, car dans de nombreux domaines, l’opacité du rôle des lobbies peut poser un véritable problème démocratique ».