La délégation socialiste française au Parlement européen a déposé hier sa contribution à la consultation menée par la Commission européenne sur les conclusions du 5ème rapport sur la cohésion. Ce mardi 1er février, la délégation a participé à une journée de débats organisés par 7 régions françaises (Basse-Normandie, Corse, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Nord-Pas de Calais et Picardie), dont les représentants ont rencontré Johannes Hahn, Commissaire européen à la politique régionale, Danuta Hubner, Présidente de la commission « développement régional » du Parlement européen, Michel Delebarre, Président de la commission « cohésion territoriale » du Comité des Régions et plusieurs députés européens.

> L’objectif d’une nouvelle catégorie « régions intermédiaires » est d’accompagner les régions qui n’ont pas terminé leur processus de rattrapage

Gilles Pargneaux témoigne des difficultés de ces régions en se basant sur des exemples concrets : « Ces dernières années, les régions Basse-Normandie, Picardie et Nord-Pas de Calais ont particulièrement souffert de la crise économique et sociale et témoignent encore d’importantes difficultés structurelles liées à la désindustrialisation ». « C’est pourquoi, explique Patrice Tirolien, la catégorie de régions intermédiaires est une solution équitable pour accompagner ce type de territoires et leur offrir des moyens supérieurs dans un processus de rattrapage ».

> L’avenir de la politique de cohésion est liée aux perspectives financières

Estelle Grelier ajoute : « Les échanges en cours pour fixer le cadre de la prochaine programmation des fonds structurels ont lieu alors que se déroulent les négociations sur les perspectives financières de l’Union européenne après 2013. Dans ce contexte de réflexion sur l’avenir des politiques européennes et de leur financement, on voit bien que toute volonté de réforme de la politique de cohésion, et notamment l’idée de créer une catégorie intermédiaire aux contours encore flous, doit se lire de manière prudente, mais volontariste, dans le cadre d’un budget européen que de trop nombreux Etats-membres, dont la France, souhaitent encore contraindre».  

> La politique agricole et la politique de cohésion sont complémentaires

En conclusion, Catherine Trautmann revient sur la ligne directrice de l’action de la délégation socialiste : « Notre souci majeur est de renforcer l’équité dans l’attribution et la gestion des fonds régionaux pour parvenir à un développement harmonieux de l’ensemble de l’Union européenne. Mais l’avenir de la politique de cohésion et de la politique agricole ne peut être pensé sans une réflexion sincère sur le budget communautaire ».