Souvent considérée comme donneuse de leçons en matière de respect des droits de l’homme en dehors de ses frontières, l’Union européenne se doit elle aussi de dresser un état des lieux complet et sans complaisance à l’égard de sa gestion des droits de l’homme. Telle est la démarche poursuivie par le Parlement européen par le vote d’un rapport qui examine le respect des droits de l’homme pour la période 2004-2007. Le rapport propose ainsi un certain nombre de recommandations, qui portent à la fois sur des aspects institutionnels (Agence des droits fondamentaux) et des questions thématiques (droits des migrants, minorités, enfants, Roms…).

 

Les députés socialistes français au Parlement européen ont apporté leur soutien plein et entier à un rapport dressant un panorama dense de la situation des droits de l’homme au sein de l’Union européenne pour la période 2004-2007.

 

Martine Roure, vice-présidente du Parlement européen et responsable de ce dossier pour le Groupe socialiste, se félicite de ce rapport qui permet de pointer du doigt les discriminations et violations de droits dont sont encore trop souvent victimes bon nombre de citoyens européens, dans un silence assourdissant. Elle note en particulier que, « dans le contexte d’une crise économique dont les conséquences risquent de s’aggraver, l »extrême pauvreté et l’exclusion sociale constituent une violation de l’ensemble des droits fondamentaux. Aussi devons-nous combattre les injustices auxquelles doivent faire face les personnes qui vivent dans une extrême précarité malgré leur emploi, celles qui ne parviennent pas à se loger, voire à accéder à des soins de santé« .

 

En outre, à l’occasion de ce vote, Martine Roure a également dénoncé la forte offensive des groupes démocrates-chrétiens et d’extrême-droite contre plusieurs points de ce rapport qu’ils souhaitaient voir éliminés, tels que la promotion de droits à la santé sexuelle et reproductive, la lutte contre l’homophobie ou les droits des migrants, ce qu’elle a jugé « indigne de notre Assemblée« .

 

Pour Catherine Boursier, membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, « il est de notre devoir de dénoncer les problèmes graves qui se jouent à l’intérieur de nos frontières et qui frappent particulièrement des groupes sociaux, discriminés pour des raisons d’orientation sexuelle, d’appartenance ethnique ou encore de conviction religieuse« .

  Strasbourg, le 14 Janvier 2009