Cette plénière sera l’occasion pour les députés européens d’aborder par d’autres biais la question des frontières européennes : d’abord, celui d’un débat sur les refoulements aux frontières extérieures de l’Union européenne ; ensuite, via la décharge budgétaire concernant Frontex et son budget 2022.

« Le débat de ce soir sur les refoulements à nos frontières extérieures permettra de revenir sur les récentes enquêtes journalistiques faisant état de violences à l’égard de migrants aux frontières croates, grecques et roumaines. Pour nous, c’est très clair : nous devons enquêter puis sanctionner les responsables de tels comportements et empêcher que des fonds européens puissent bénéficier à ceux qui agissent ainsi », insiste Sylvie Guillaume, Présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique et membre de la commission en charge des libertés civiles (LIBE).

« Par ailleurs, il est temps de tenir compte des conclusions de notre groupe de travail sur Frontex et d’exiger le respect des valeurs fondamentales européennes aux frontières de l’Union », ajoute l’eurodéputée socialiste.

Afin de faire pression sur Frontex, les groupes des Socialistes & Démocrates, des Verts et the Left préconisent de refuser la décharge budgétaire de Frontex pour l’année 2019, non seulement en raison des nombreux exemples de mauvaise gestion, mais aussi – et surtout – à cause du non-respect des droits fondamentaux par cette agence. « Première victoire aujourd’hui : dans le cadre du budget de l’Union pour l’année 2022, nous avons réuni une majorité afin de demander un gel de 90 millions du budget de Frontex afin de contraindre cette Agence à respecter nos demandes, notamment le recrutement de 20 contrôleurs des droits fondamentaux ainsi que la création d’un mécanisme de signalement des incidents aux frontières extérieures de l’Union européenne. Rendez-vous demain pour le vote sur la décharge budgétaire ! », concluent les membres de la délégation.