Le Parlement a adopté aujourd’hui une directive révisée sur les conditions que doivent remplir les personnes menacées pour pouvoir prétendre au statut de réfugié ou les personnes qui, pour d’autres raisons, ont besoin d’une protection internationale (directive « Qualification »).

Pour Sylvie GUILLAUME, membre de la commission des Libertés civiles, « malgré des discussions difficiles, l’accord obtenu avec le Conseil va dans le bon sens: il permet un rapprochement des statuts entre les réfugiés et les bénéficiaires de la protection subsidiaire, il inclut une nouvelle définition de la famille prenant notamment en compte les mineurs mariés, et un meilleur encadrement de la notion d’acteur de protection, reconnaissant notamment le rôle des ONG.

Autre point de satisfaction,  l’introduction des notions d’identité de genre et d’orientation sexuelle comme motifs de persécution ; cette problématique sera enfin prise en compte dans la reconnaissance d’une protection. »

 

En tant que rapporteur sur la révision de la directive « Procédures », Sylvie GUILLAUME estime que « l’adoption de ce premier texte du « Paquet asile » constitue un premier pas, même si des difficultés majeures demeurent dans les discussions sur les autres textes. Si le programme de Stockholm a fixé l’horizon 2012  pour établir un régime d’asile européen commun, les négociations actuelles évoluent dans un contexte général de méfiance à l’égard des demandeurs d’asile, toujours soupçonnés par les conservateurs européens d’être des fraudeurs en puissance. Notre objectif doit être avant tout de protéger ceux qui en ont besoin, de mettre fin au système actuel qui est une simple juxtaposition de régimes nationaux dont on constate au quotidien les insuffisances et inégalités dramatiques ».

 

En conclusion, l’eurodéputée insiste sur « l’équilibre institutionnel qui doit être préservé dans ces négociations, notamment le respect de la voix du Parlement. Si 2012 reste notre objectif, cela ne signifie pas  pour autant l’adoption de textes qui se contentent de définir des  standards minimums, mais bien plutôt des normes communes à tous ».