La Commission européenne a annoncé hier une réduction drastique du programme d’aide alimentaire destiné aux plus démunis. L’enveloppe financière serait  divisée par 4, passant de 500 millions cette année à seulement 113 millions en 2012.

L’eurodéputée socialiste française Estelle Grelier, qui avait demandé il y a quelques semaines à la Commission de prendre les initiatives nécessaires pour sécuriser et  pérenniser ce programme, dénonce  « une annonce inacceptable, a fortiori en période de crise, qui illustre la faillite morale et politique de l’Europe « . Selon elle, « prendre prétexte de difficultés techniques et juridiques – alors même que la Commission n’a pas fait appel de la décision de justice invoquée ! -pour démanteler ce dispositif d’aide alimentaire aux plus démunis  est désastreux pour les populations concernées, mais aussi pour la crédibilité et l’image de l’Europe ».

Dénonçant « une décision qui remet en cause le caractère fondamental du droit à l’alimentation et l’idéal de solidarité européenne », Estelle Grelier rappelle que le projet de budget 2012 présenté par la Commission, prévoit de maintenir l’enveloppe du PEAD à son niveau financier actuel. La volte-face de la Commission apparaît d’autant plus incompréhensible que celle-ci connaissait alors, tout comme le Parlement, l’arrêt de la Cour européenne de justice sur lequel elle s’appuie aujourd’hui pour essayer de justifier la réduction drastique de ce programme.

 

Estelle Grelier  a dores et déjà prévu d’interpeller de nouveau  la Commission à ce sujet dans les prochains jours.